La renaissance de l’émail sous la Monarchie de Juillet
Anne Dion-Tenenbaum
Dion-Tenenbaum, Anne, "La renaissance de l’émail sous la Monarchie de Juillet", dans Bibliothèque de l’école des chartes, 2005, tome 163, p, 145-164
Extrait de l’article
L’avènement de la monarchie de Juillet est marqué par une révolution stylistique dans le domaine des arts décoratifs. Une nouvelle génération, avec les ornemanistes Claude-Aimé Chenavard, Liénard, Jean-Jacques Feuchère, Klagmann, les orfèvresWagner, Froment-Meurice, entre autres, cherche dans le Moyen Âge et surtout dans la Renaissance de nouvelles sources, afin de sortir des voies trop longtemps explorées du néoclassicisme. Alphonse de Calonne écrit ainsi, à l’occasion de la mort de François-Désiré Froment-Meurice, en 1855 : « Les œuvres de Cellini, un moment méprisées comme trop tourmentées, comme trop vivantes, furent des modèles que l’on choisit sans les prendre pour des types immuables : on s’inspira de leur élégance et de leur caractère sans que l’on fît la faute de les copier. Ainsi, la chaîne de la tradition était renouée dans l’art ». Benvenuto Cellini devient, en effet, la référence obligée, et, pour un orfèvre, être qualifié de nouveau Cellini est le plus grand des éloges.
Lire la suite (Persée)