Accueil / Art et culture / Arts décoratifs / Etudes modernes > Le lit et ses tentures d’après l’iconographie du

Le lit et ses tentures d’après l’iconographie du XIIIe au XVe siècle

Perrine Mane

Perrine Mane, "Le lit et ses tentures d’après l’iconographie du XIIIe au XVe siècle", dans Mélanges de l’école française de Rome, année 1999, volume 111, numéro 111-1, p. 393-418.

Extrait de l’article

Nombreuses sont les représentations du lit au Moyen Âge. Elles témoignent de son importance dans le mobilier. Toutefois l’iconographie ne rend pas compte dans une égale proportion des différents milieux sociaux. La chambre paysanne est quasiment absente et les lits des intérieurs bourgeois ne sont pas fréquents, alors que les couches des nobles, des princes ou des rois sont montrées avec prédilection. Les tentures des lits de nos documents sont donc bien souvent plus près des comptes princiers et royaux que des modestes testaments ou inventaires étudiés, par exemple, par Marguerite Gonon pour le Forez ou le Lyonnais ou par Françoise Piponnier pour la Bourgogne.

D’autre part les images où figure un lit sont souvent répétitives : même s’il arrive qu’une noble dame reçoive dans sa chambre la visite d’un chevalier ou qu’on assiste au lever ou au coucher d’un gentilhomme, la plupart des scènes sont en relation avec la mort et surtout la naissance. La Nativité, qu’il s’agisse de Marie, de Jésus ou de saint Jean-Baptiste, est un des thèmes les plus récurrents au Moyen Âge ; l’Antiquité n’y échappe pas avec la naissance de quelques héros comme César ou Spartacus.

En préambule, il n’est peut-être pas superflu de rappeler les consignes de prudence que doit observer toute étude se fondant sur les documents iconographiques et la nécessité d’une mise en parallèle avec d’autres sources.

Lire la suite (Persée)