Le style rocaille dans la porcelaine de Tournai
Mireille Jottrand
Jottrand, Mireille, "Le style rocaille dans la porcelaine de Tournai", dans MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Rocaille, rococo" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 1991.
Extrait de l’article
Lorsqu’on s’interroge sur le rococo - ou le rocaille ? -, il semble normal de
regarder du côté des arts décoratifs. Certains de ces arts, en effet, comme le
mobilier, l’argenterie, et les tissus peut-être, qui sont partie prenante dans la
décoration intérieure des édifices tant civils que religieux, apparaissent aux
yeux de tous comme particulièrement éloquents dans leur témoignage de ce
style du XVIIIe siècle. Il n’est pas question de leur contester le rôle majeur qu’ils
ont joué dans le développement de cet
" art nouveau " de l’époque, mais, au
contraire, en mettant en évidence l’influence qu’ils ont exercée sur des arts
voisins", de faire apparaître la diffusion du rococo là où, par ignorance, on ne
venait pas le chercher. Sortant de sa coquille - c’est le cas de le dire ! - la
céramique, souvent absente au rendez-vous, souhaite, cette fois, faire entendre sa voix.
Si on pense à la faïence, il suffit de se rappeler les circonstances dans lesquelles,
en France, elle eut droit à la considération. Louis XIV ayant exigé
l’envoi à la fonte des pièces d’orfèvrerie pour soutenir ses guerres dispendieuses,
la terre dut "en huit jours", pour reprendre l’image de Saint-Simon, remplacer
le métal précieux.
Lire la suite (document pdf, Digithèque des éditions de l’Université de Bruxelles)