Les « boutiques » des maisons royales et du Garde-Meuble de la Couronne (1666-1792)
Laurent Condamy
Condamy, Laurent. Les « boutiques » des maisons royales et du Garde-Meuble de la Couronne (1666-1792), Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 19, 2016, p. 115-132.
Extrait de l’article
Depuis le propos de Pierre de Nolhac, nombre de conservateurs, de chercheurs, d’historiens de l’art ont patiemment labouré le champ vertigineux qu’offrent les sources d’archives. Il reste toujours possible, en considérant que chaque recherche, si fragmentaire soit-elle, est une pierre apportée à l’édifice, de continuer encore à éclairer la connaissance qu’à quelques siècles de distance nous pouvons avoir de ce qu’était le Garde-Meuble de la Couronne sous l’Ancien Régime. À cet égard, les « boutiques » des maisons royales et du Garde-Meuble de la Couronne nous ont donné l’opportunité de cette étude. Évoquer ce qu’étaient les « boutiques » passe d’abord par une présentation de l’acception du mot. Le dictionnaire de Furetière définit la boutique comme le « lieu où les marchands exposent leurs marchandises en vente, qui est ouvert sur la rue et au rez-dechaussée, et où les artisans travaillent » . Plus près de nous dans le temps, la boutique désigne « le lieu, l’atelier où un artisan travaille » , mais aussi « l’ensemble des outils d’un artisan, de toute espèce d’instruments ou d’ustensiles ».
Quelle était la raison d’être, quels étaient le fonctionnement, la localisation et la production des boutiques au sein du Garde-Meuble de la Couronne ? Quels exemples d’œuvres pouvons-nous voir et étudier aujourd’hui ? Bien loin d’épuiser ce sujet, cette étude se propose de lancer quelques pistes de réflexion, qu’il faudra assurément poursuivre.