Hauptseite / Kunst und Kultur / Dekor und Objekte / Moderne Studien > Les cadres ovales en France au XVIIIe siècle

Les cadres ovales en France au XVIIIe siècle

Christian Michel

Christian Michel, "Les cadres ovales en France au XVIIIe siècle", dans Revue de l’Art, année 1987, volume 76, numéro 1
pp. 51 - 52.

Extrait de l’article

La vue du Salon de 1765 par
Gabriel de Saint-Aubin met en
évidence l’abondance relative de peintures ovales exposées et les différents types
de cadres utilisés. Les portraits, suspendus sur la paroi de gauche, sont pour la
plupart entourés de bordures apparemment simples, surmontées de guirlandes,
de rubans ou de couronnes. En revanche
les dessus de portes exposés sur le mur
du fond (comme les Attributs des Sciences, des Arts et de la Musique de Chardin ou les allégories de Lagrenée peints
pour Choisy) sont insérés dans des
cadres rectangulaires à écoinçons, au
décor, semble-t-il, plus élaboré.

Ces
deux types de cadres répondent aux
rôles différents des tableaux ovales dans
les décorations des appartements.
L’utilisation de tableaux ovales
dans le décor de pièces d’apparat
remonte en France à l’École de Fontainebleau. Ces tableaux sont encastrés
dans des boiseries (comme les dessus de
portes ovales de Le Sueur au Cabinet
des Muses de l’Hôtel de Lambert), ou
dans des décors en stuc, comme à Versailles dans la Galerie des Glaces.
Au début du XVIIIe siècle on emploie peu
volontiers la forme ovale, trop régulière, dans le décor des appartements.
Elle paraît réservée surtout aux dessus
de portes, de trumeaux ou de panneaux
rendus plus étroits par des pilastres
montant jusqu’à la corniche de la
pièce ; c’est un des seuls cas où J.-F.
Blondel présente des toiles de forme
ovale et c’est la solution employée
notamment dans le cabinet du rez-de-
chaussée du Château de Bercy. Pour
compenser la simplicité et la régularité
de la forme ovale le cadre est alors systématiquement orné de volutes, entouré
de guirlandes, surmonté d’un cartouche
ou d’un mascaron et souvent complété,
par en dessous, d’un autre cartouche.
Un dessin d’Oppenord, conservé à
l’École des Beaux-Arts montre à
quel point le tableau est subordonné au
cadre et finalement au décor sculpté de
la pièce.

Lire la suite (Persée)