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Un exemple du retour en grâce des miroirs ardents en France au milieu du XVIIIe siècle : les miroirs de Buffon
Christine Lehman
Christine Lehman, « Un exemple du retour en grâce des miroirs ardents en France au milieu du XVIIIe siècle : les miroirs de Buffon », Artefact, 17, 2022
Extrait de l’article
Après les expériences réalisées à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, les académiciens semblent avoir oublié l’usage des miroirs ardents. La renaissance de ces miroirs au milieu du xviiie siècle est due aux recherches de Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), sur la réflexion de la lumière et à l’élaboration par celui-ci d’un instrument capable de valider l’incendie de la flotte romaine par Archimède à l’aide de miroirs ardents. L’article présente les études préliminaires et le cheminement intellectuel qui conduisent Buffon à la construction de son premier « miroir » composé de glaces étamées orientables et sa présentation lors de l’assemblée publique de l’Académie du 12 avril 1747. Les expériences réalisées au Jardin du roi font rapidement le tour des académies européennes. Elles valident la légende d’Archimède et remettent en cause la dénégation de Descartes. Un second miroir construit sur le même principe permet à Buffon d’établir une échelle de chaleur non arbitraire fondée sur la superposition progressive des images du Soleil. La postérité des « miroirs » de Buffon est assurée à la fois par Guyton de Morveau (1737-1816), qui construit un miroir identique avec les glaces étamées données par Buffon, mais aussi par l’usage de maquettes de ces miroirs dans les cours de physique de la fin du XVIIIe siècle.
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