Une suite de portraits mythologiques émaillés par Léonard Limosin
Thierry Crépin-Leblond
Thierry Crépin-Leblond, "Une suite de portraits mythologiques émaillés par Léonard Limosin", dans Revue de l’Art, année 1997, volume 116, numéro 116, p. 17-26.
Extrait de l’article
Le goût de la Renaissance pour les portraits idéalisés de héros antiques est bien connu, même si l’analyse de la genèse et de la diffusion de ce type de représentation reste à faire. La possession et la circulation de monnaies antiques puis des premières médailles en bronze favorisèrent dès le Moyen Age la reproduction de portraits impériaux de profil inscrits dans un motif circulaire, succès vite décuplé par la gravure et le climat d’émulation propre à la Renaissance européenne. Ces portraits s’inspiraient d’œuvres de petit format, monnaies, médailles, mais aussi camées, que l’on imite particulièrement dans l’enluminure des manuscrits, autant que de réalisations sculptées particulièrement remarquées (façade de la chartreuse de Pavie, chapelle Colleoni à Bergame), et se retrouvent en France sur de nombreux supports décoratifs.