L’appartement des gouvernantes des Enfants de France au rez-de-chaussée de l’aile du Midi
Adrien Enfedaque
Enfedaque, Adrien. L’appartement des gouvernantes des Enfants de France au rez-de-chaussée de l’aile du Midi, Versalia. Revue de la Société des Amis de Versailles, n° 15, 2012, p. 107-128.
Extrait de l’article
Le 12 septembre 1833, le roi Louis-Philippe se rendit au château de Versailles pour juger de l’avancement des travaux entrepris sous les ordres de l’architecte Frédéric Nepveu, qui visaient à convertir l’ancienne résidence royale en un musée consacré à toutes les gloires de la France. Les premiers travaux devaient radicalement modifier la physionomie des appartements aménagés au rez-de-chaussée de l’aile du Midi, construite en 1682 par Jules Hardouin-Mansart. Louis-Philippe put constater la disparition des planchers et la dépose des glaces, des boiseries et des serrures. Cette première campagne de travaux, qui entraîna la destruction des entresols aménagés au XVIIIe siècle pour retrouver les anciens volumes des pièces de l’époque de Louis XIV, a récemment été étudiée par Valérie Bajou. Le vestibule central fut débarrassé de ses cloisons pour retrouver son volume initial et servir ainsi de pivot à l’enfilade de douze salles consacrées à l’épopée napoléonienne, de l’escalier des Princes jusqu’à l’extrémité de l’aile. Bordant cette enfilade, la galerie de pierre, aménagée dès la construction de l’aile, conduisait directement le visiteur de l’escalier des Princes à la treizième et dernière salle, la salle Marengo, conçue pour recevoir de grands tableaux dédiés à la campagne de 1800.