Extrait de l’article

Les Mémoires de Saint-Simon nous montrent constamment le Régent qui va, vient, revient, «pirouette» dans les multiples salons, cabinets et galeries du Palais-Royal. Une impression générale s’en dégage, qui est non seulement celle de la vie, mais celle d’une vie agitée, et presque d’un jeu. Le prince se promène sans cesse dans l’une ou l’autre de ces salles, ou bien seul, ou bien discourant et discutant. Nous le voyons laisser des importuns dans une pièce; emmener dans une autre ceux à qui il veut parler en secret; fermer des portes; s’assurer que nul n’écoute de la pièce voisine; introduire en cachette telle ou telle personne par «une des portes secrètes, car, dit notre auteur, il en avait plusieurs qui, des rues qui environnent le Palais-Royal, conduisaient droit et secrètement à ses appartements». Et Saint-Simon lui a reproché «des tours d’espiègle, on n’oserait dire de page, pour se cacher parmi les dégagements sans nombre de ses appartements».

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