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La « révolution » de la lecture romanesque au XVIIIe siècle en France : institutionnalisation de la lecture et émergence d’une nouvelle sensibilité

Michel Fournier

Michel Fournier, « La « révolution » de la lecture romanesque au XVIIIe siècle en France : institutionnalisation de la lecture et émergence d’une nouvelle sensibilité », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2, 2007, n° 54-2, p. 55-73.

Extrait de l’article

Les historiens de la lecture ont remis en question ou du moins amplement nuancé l’idée d’une révolution de la lecture au XVIIIe siècle. Cette thèse, proposée par Rolf Engelsing, affirmait le passage d’une lecture intensive à une lecture extensive, se caractérisant non plus par la fréquentation assidue d’un petit nombre de textes, mais par une lecture plus superficielle d’un grand nombre d’ouvrages.

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Lorsque l’on s’attache de plus près à l’histoire du roman, on constate qu’il existe, bien avant Pamela ou La Nouvelle Héloïse, des œuvres romanesques qui ont fait l’objet d’une lecture on ne peut plus intensive, et qui ont été lues et relues jusqu’à être apprises par cœur. La mode des Amadis et la popularité de L’Astrée constituent, à bien des égards, des phénomènes comparables à celui de La Nouvelle Héloïse.

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