À propos de la Saint-Barthelemy et des "Mémoires" de Marguerite de Valois. Authenticité du texte et réception au XVIIe siècle
Éliane Viennot
Éliane Viennot, À propos de la Saint-Barthelemy et des Mémoires de Marguerite de Valois. Authenticité du texte et réception au XVIIe siècle, dans Revue d’histoire littéraire de la France, année 96 (1996), n. 5, p. 894-917.
Extrait de l’article
Un bruit se répand depuis quelques années : les Mémoires de Marguerite de Valois seraient un faux. L’idée a été lancée en 1989 par Jean-Louis Bourgeon, dans un article intitulé « Pour une histoire, enfin, de la Saint-Barthélémy ». Analysant les sources traditionnellement retenues comme pièces à conviction dans un procès instruit de tout temps de manière partisane, l’historien se penchait sur ce texte qui en constitue un élément capital. Traitant Marguerite d’« auteur mythique », et les Mémoires de « texte racoleur », il suggérait qu’ils pouvaient être apocryphes : « À l’heure actuelle, sans pouvoir être formel (il y faudrait toute une étude, non seulement sur le contenu, mais aussi sur le vocabulaire de Marguerite de Valois [...]), nous nous interrogeons pour savoir s’il ne s’agirait pas tout simplement d’un faux ».