Extrait de l’article

Voici une vingtaine d’années, le Cahier n° IV de notre Société a publié sous le titre Lorges, Racine , & Saint-Simon , quelques pages consacrées à la notice obituaire du poète d’Esther et d’Athalie dans les Mémoires. Cet hommage exceptionnel de par son importance quantitative (soixante-deux lignes) permet de situer l’auteur des « Factums » pour le maréchal de Luxembourg, — reconnu d’autre part, tout comme le propre beau-père du mémorialiste, « honnête homme », — parmi ces maîtres du style dont l’influence peut être considérable, bénéfique ou dommageable, même pour les membres de la noblesse,

tant la plume a eu sous le Roi d’avantage sur l’épée, jusque dans son métier et malgré les expériences.

En guise de préambule à l’« anecdote » de mon titre provisoire je voudrais associer, & d’une certaine manière opposer l’une de celles qui sont contenues dans cette notice obituaire : je n’avais alors aucune raison d’en parler ; elle nous offre l’occasion de nous interroger sur l’emploi que Saint-Simon fait de l’anecdote, qui est le sujet même de notre rencontre ; elle n’est pas sans lien, cependant, avec mon sujet annoncé.

Lire la suite (persee.fr)