Extrait de l’article

L’ouvrage que nous éditons ici a été écrit pour la majorité de Louis XIV. Il a été publié à Paris chez Augustin Courbé en 1651, pour la première fois et en 1663, pour la dernière fois. Oublié par la critique littéraire, il a été méprisé des historiens. Il mériterait pourtant un meilleur sort. G. Lacour-Gayet qui est le dernier à en parler le qualifie de »médiocre paraphrase en vers« et le jugement que cet historien porte sur les autres ouvrages écrits pour l’éducation politique du Roi-Soleil n’est pas plus favorable. Il les considère comme insignifiants ou ridicules et leur reproche leur manque d’originalité. Depuis, l’Histoire n’a pas corrigé ce jugement injuste. Elle préfère étudier l’avènement de l’esprit moderne chez Machiavel, Bodin et Hobbes tout en dépréciant les instructions morales écrites dans la tradition des Miroirs des Princes du Moyen-Age ou de la Renaissance.

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