Extrait du texte

II y a huit ans, Georges Tessier, dans une lecture faite à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, déplorait l’oubli dont souffrait l’Histoire littéraire de la France de la part des « usagers de nos bibliothèques, passant à côté des trente-neuf volumes aujourd’hui parus, sans même en remarquer la présence ». La parution depuis d’un quarantième volume n’a guère changé les choses et la méconnaissance de ce monument d’érudition critique ne tend qu’à s’épaissir. Pourquoi cette attitude de méfiance ou d’indifférence à l’égard d’un travail irremplaçable et de facture excellente la plupart du temps, alors que d’autres « sommes » du même genre bénéficient encore de l’admiration générale et restent d’un usage constant, comme le Recueil des historiens de la France ou celui des Ordonnances des rois de France ?

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