L’influence d’Ovide sur le roman arthurien en France (roman en vers et roman en prose)
Katarzyna Dybel
Dybel, Katarzyna, "L’influence d’Ovide sur le roman arthurien en France (roman en vers et roman en prose)", dans Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 2006, n° 58, p. 277-290.
Extrait de l’article
Au Moyen Age, Ovide fascine. Ovide le poète, Ovide le sage, le philosophe, le mage, le prophète. On fait de lui le saint et le paladin. On l’étudie, on l’admire, on le glorifie, mais surtout on veut l’imiter. Ce sont en particulier les XIIe et XIIIe siècles qui se laissent séduire par son charme. À tel point qu’on les appelle aetas ovidiana. Une lecture attentive des textes littéraires, philosophiques et théologiques de cette époque révèle l’ampleur des emprunts faits à ses écrits.
C’est la présence d’Ovide dans les textes arthuriens français de cette période qui va nous intéresser aujourd’hui.Présence qui peut sembler minime, car on perçoit ces textes comme influencés surtout par la matière bretonne. Pourtant, le maître Ovide est là. Et il a eu, lui aussi, sa part dans leur création.
Penchons-nous d’abord sur quelques romans arthuriens en vers, pour voir ensuite quel usage est fait d’Ovide dans le passage en prose de la matière arthurienne.