Extrait de l’article

À son retour de Pologne, Henri d’Anjou devient roi de France. Soucieux de favoriser le dialogue entre les partis politico-religieux opposés, qui se déchirent alors, persuadé que par l’acquisition de la culture humaniste il pourra affermir son jugement, s’adresser à ses sujets et mieux régner, Henri III sollicite les grands dignitaires du royaume et les poètes de cour qu’il convie à débattre de philosophie morale et d’éloquence au Louvre.Selon le témoignage des contemporains (Aubigné, Binet, etc.), le Palais du Louvre réunit dès 1576 des orateurs dont nous sont parvenus parfois les discours (manuscrits et imprimés). Les femmes, dit-on, ne furent pas en reste et débat-tirent même, pour certaines d’entre elles (Madame de Lignerolles, Madame de Retz), devant l’assemblée de doctes. Parmi les spectatrices, au Louvre, on signale la présence de Marguerite de Valois. Son goût pour les lettres et les affaires d’État la portait naturellement à participer aux séances de l’Académie du Palais. Un ma-nuscrit, relié pour la princesse, conserve plusieurs de ces discours prononcés par les orateurs lors des séances consacrées à la philosophie morale (1576). Il constitue un témoignage historique intéressant qui éclaire la curiosité de Marguerite de Valois pour les choses de l’esprit et l’éloquence.

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