Nature et fonctions du bestiaire dans les romans de femmes auteurs au siècle des Lumières
Stéphanie Miech
Miech, Stéphanie, "Nature et fonctions du bestiaire dans les romans de femmes auteurs au siècle des Lumières", Dix-huitième siècle, 1/2010 (n° 42), p. 139-159.
Extrait de l’article
Au XVIIIe siècle, les femmes ont largement contribué à l’éclosion du genre romanesque, dont la souplesse leur a semblé propre à accueillir leurs aimables divertissements, mais aussi leurs réflexions sur les sujets qui leur tenaient à cœur et dont on débattait à l’envi dans les salons : l’éducation – et surtout celle des filles –, et la place de la femme dans la société. Parce qu’il était un genre méprisé par les hommes, volontiers abandonné au sexe considéré inférieur, les femmes s’en sont saisi et ont fait leur règle du précepte horatien : instruire en divertissant, divertir en instruisant. Ainsi, le roman, entre leurs mains, est souvent devenu un outil d’éducation et le médium d’un discours teinté de féminisme.