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Un La Bruyère à la Tacite : les maximes et les portraits dans l’œuvre et la pensée historique du duc de Saint-Simon

Yves Coirault

Yves Coirault, "Un La Bruyère à la Tacite : les maximes et les portraits dans l’œuvre et la pensée historique du duc de Saint-Simon", dans Cahiers de l’AIEF, 1966, n° 1, p. 159-166.

Extrait de l’article

S’il n’existe pas, dans la littérature critique, de véritable parallèle entre l’auteur des Caractères et celui des Mémoires, l’on a souvent associé leurs noms, parfois ébauché une comparaison de leurs techniques. Stendhal, longtemps engoué de Saint-Simon, rendait moins hommage à La Bruyère qu’il ne relevait les défauts de notre duc ducomane, quand il notait en 1836 : « La Bruyère était à cinq degrés au-dessus de l’intelligence commune du duc de Saint-Simon, de Charost, de Beauvilliers, etc. »

Mais, lorsqu’on voudra insister sur les insuffisances de sa pensée politique, on opposera d’ordinaire à Saint-Simon son contemporain Montesquieu. Sainte-Beuve, qui, de tous les critiques du XIXe siècle, sut le mieux sympathiser avec l’auteur des Mémoires, opposait à la lucidité du peintre classique cette « rage de peindre » faisant de Saint-Simon « un Tacite au naturel et à bride abattue », « un Tacite à la Shakespeare ».

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