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Un poème énigmatique : L’Adonis de la Cour, par Claude Favier 

Alexandre Capony

Alexandre Capony, « Un poème énigmatique : L’Adonis de la Cour, par Claude Favier », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 20, 2021

Extrait de l’article

De Claude Favier, poète quasi inconnu des biographes et des bibliographes, nous ne connaissons toujours que L’Adonis de la Cour, divisé par douze nymphes (1624) et Le Triomphe de l’amour, pour le mariage de Mgr le duc d’Orléans (1626). Pour composer son Adonis, Favier s’est contenté de mettre en vers la prose d’un certain sieur de Mandelot, peut-être François de Mandelot, gouverneur du Lyonnais sous Charles IX. Favier, à son tour, chante le combat de Vénus et de Diane, autrement dit de l’Amour et de la Chasteté : son dessein, clairement formulé dans les pièces liminaires, est de louer le jeune prince, Gaston-Adonis. Si nous sommes plus affirmatif que Paul Lacroix, d’après qui ce poème est « peut-être allégorique », nous restons d’accord avec le bibliophile Jacob pour dire qu’il y a dans ces vers, nombreux et faciles, une part d’enthousiasme « qui ne s’explique pas ». Nous ignorons si le jeune frère de Louis XIII a reçu cet ouvrage, composé par un homme qui, vraisemblablement, n’était déjà plus tout jeune au début des années 1620 ; ce que nous savons, c’est que la bibliothèque reconstituée de Gaston ne recèle aucun livre de ce mystérieux et prolixe versificateur.

Voir en ligne : Un poème énigmatique : L’Adonis de la Cour, par Claude Favier  (Open Edition Journals)