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Les collections Ludovisi et la politique artistique royale française au XVIIe siècle. Une tentative d’achat à la fin du règne de Louis XIII

Anne Le Pas de Sécheval

Anne Le Pas de Sécheval, "Les collections Ludovisi et la politique artistique royale française au XVIIe siècle. Une tentative d’achat à la fin du règne de Louis XIII", dans Revue de l’Art, 1991, n° 1, p. 69-73.

Extrait de l’article

La collection Ludovisi, une des quatre plus grandes collections ro­maines du XVIIe siècle avec celles des Borghèse, des Médicis et des Farnèse, fut immédiatement l’objet des convoitises des cours d’Europe et des collectionneurs privés après la mort en 1632 de son fondateur, le cardinal Ludovico Ludovisi, neveu du pape Grégoire XV.

La dispersion de la col­lection devait être longue et connaî­tre de nombreuses vicissitudes. On sait que le roi d’Angleterre s’était montré le premier intéressé par l’achat de l’ensemble ou d’une partie seulement de cette collection et que le roi d’Espagne lui avait emboîté le pas. On sait depuis quelques années que le cardinal Mazarin avait fait l’acquisition d’un lot de tableaux Lu­dovisi, et vraisemblablement aussi de sculptures de même provenance. Depuis la publication de la corres­pondance entre Ottavio Falconieri et Leopold de Médicis , on est mieux renseigné sur l’acquisition de statues Ludovisi par le grand-duc de Tos­cane. On connaît depuis longtemps la tentative faite en 1669-1670 par Colbert pour acheter à bon marché la «vigne» et ses collections. Mais on ignorait jusqu’à présent la tenta­tive d’achat massif faite par le milieu royal, sous l’impulsion de Richelieu et de Mazarin, la dernière année du ministère du grand cardinal. Cette tentative, que nous révèlent quelques lettres conservées aux archives du mi­nistère des affaires étrangères, à Paris, prend place dans le cadre de la renaissance artistique lancée par Richelieu, Sublet de Noyers, surintendant des bâtiments du roi, et Mazarin...

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