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Autour de Clodion : variations, répétitions, imitations

Guilhem Scherf

Scherf, Guilhem, "Autour de Clodion : variations, répétitions, imitations", dans Revue de l’Art, 1991, N° 91, p. 47-59.

Extrait de l’article

Dans le panorama de la sculpture française, Claude Michel (Nancy, 1738-Paris, 1814) — appelé « Claudion », en particulier par Mariette, ou Clodion Michel pour le différen­cier de son frère aîné Claude-Fran­çois — se situe nettement à part.
Malgré une formation tradition­nelle, son parcours fut celui d’une personnalité indépendante : ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome après un passage à l’Ecole des Elèves protégés, puis agréé à l’Académie Royale, il négli­gea de traduire en marbre son morceau de réception — il ne devint donc jamais membre de l’Acadé­mie —, exposa peu au Salon, et se fit finalement tancer par le directeur des Bâtiments du Roi pour préférer sa clientèle privée à des commandes royales que son parcours d’élève subventionné destinait à privilégier.
Ses liens probables avec l’Aca­démie de Saint-Luc — rivale hon­nie de l’Académie Royale, mais réservoir commode de praticiens —, les rapports que l’on croit entrevoir avec certains marchands purent lui donner l’image, sinon d’un chef d’entreprise, du moins d’un meneur d’équipe intéressé par la diffusion commerciale de ses œuvres.
Ces choix peuvent témoigner d’une audace inouïe pour un ancien pensionné du roi, membre d’une des plus illustres familles d’artistes — rappelons qu’il était le neveu des Adam. Clodion fit ainsi éclater cer­tains codes qui régissaient le pay­sage artistique de son temps.

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