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Deux tableaux signés de Corneille de Lyon
Fernand de Mély
Mély, Fernand de, « Deux tableaux signés de Corneille de Lyon », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 18, fascicule 1, 1911, p. 125-144.
Extrait de l’article
En étudiant naguère dans dans la Gazette des Beaux-Arts (1908, II, p. 214-227), le tableau de Quentin Matsys, Le Banquier et sa femme, qu’on admire au Louvre (fig. 1), j’ai dû me préoccuper des différentes répliques de cette œuvre d’art, conservées tant dans les musées que dans les grandes collections privées. J’ai alors examiné un certain nombre de ces panneaux dont j’ai cherché à lire les inscriptions, qu’on prétend simples ornements décoratifs, pensant au contraire que c’est là que nous pouvons rencontrer les plus sûrs renseignements documentaires et les plus authentiques.
Le tableau du Louvre donne : Quinten Matsys schildert 1514, inscrit au dos d’un volume, placé sur un rayon du fond; celui de M. Della Faille, d’Anvers, portait, assure-t-on, la date de 1519 ; celui de la bibliothèque de Munich (n° 138), Roysmerwall Marinus me fecil a° 38 et, Aend eersame en wise myne discrete Waut. Basselaer thollene tot Ts... I... meleun, c’est-à-dire A l’honorable et sage Monsieur discret Gaut. Basselaer, collecteur d’impôts à Ts... I... meleun ; celui de Nantes, très proche parent de celui de Valenciennes : Roymerswall Marinus me fecit a° 1538; celui de Madrid présente, avec la signature, Roymerswall Marinus me fecil a° 1538, un livre de compte arrêté par la signature Wilm Pieters (fig. 2) ; celui de Copenhague : Rmeerwale Marinus 1540 ; celui de Florence Marinus me fecit MCCCCXL ; celui de Dresde enfin: Marinus 1545. Par contre celui de l’Ermitage, apparemment de Marinus, n’a que des inscriptions simulées, tout comme celui d’Anvers. Cependant sur ce dernier, M. F. Donnet croit pouvoir lire : Van den Ferrien.
