Etienne Delaune et les dessins du cartulaire du collège d’Ecosse
George A. Wanklyn
Wanklyn, George A., Etienne Delaune et les dessins du cartulaire du collège d’Ecosse, dans Revue de l’Art, 1992, N° 98, p. 39-43.
Extrait de l’article
Dans l’article qui précède, David Thomson a examiné maints aspects des trois dessins de très grand format, exécutés à l’encre et au lavis sur vélin, qui sont insérés dans un cartulaire confectionné pour le collège d’Ecosse de l’université de Paris. Pour ma part, je voudrais me pencher sur l’attribution de ces dessins jusqu’ici inédits. On peut établir diverses comparaisons, concernant la mise en page, la présentation, l’iconographie ou le style, afin de mieux situer ces œuvres dans le contexte de l’art du dessin français au XVIe siècle. Certaines questions, toutefois, resteront sans réponse définitive.
Devant ces dessins, on pense immédiatement à Etienne Delaune, parce qu’on peut faire des rapprochements avec des œuvres attribuées à cet artiste, mais il ne faut pas oublier qu’on ne connaît aucun dessin de Delaune portant sa signature et pratiquement aucun qu’il soit possible de rattacher à une commande attestée. Il faut donc essayer de constituer un corpus de dessins en se référant constamment à ses gravures signées, et en regroupant les œuvres analogues. Par ailleurs, si l’on est assez bien informé sur les activités de Delaune à diverses époques de sa longue carrière, des pans d’ombre empêchent encore d’appréhender pleinement son apport artistique. Ainsi, rien ne permet d’affirmer qu’il avait un atelier, même si c’est fort probable. Dans ces conditions, l’art de Delaune suscitera toujours des avis divergents.