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’Il n’y a rien qui touche guères le cœur des simples personnes que les effigies de leurs princes et seigneurs’ : la genèse du portrait de Henri III

Alexandra Zvereva

Alexandra Zvereva, « Il n’y a rien qui touche guères le cœur des simples personnes que les effigies de leurs princes et seigneurs ” : la genèse du portrait de Henri III », in Isabelle de Conihout, Jean-François Maillard et Guy Poirier (dir.), Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, Paris, PUPS, 2006, p. 56-65. Article mis en ligne le 4 janvier 2009.

Extrait de l’article

Dans une lettre à son maître datée du 20 février 1577, Vigenère, secrétaire du conseil du duc de Nevers, évoquait les portraits gravés de Louis de Gonzague et de son épouse destinés à l’opuscule qui célébrait leur fondation de 1573 pour marier chaque année, dans leurs terres et seigneuries, soixante « pauvres filles ». Ne trouvant pas ces portraits réussis, le secrétaire demandait l’opinion du duc sur le sujet en lui envoyant les épreuves, jugeant qu’une bonne représentation des deux fondateurs était indispensable à la publication :

« Car, comme vous scavez, Monseigneur, il n’y a rien qui touche guères le cœur des simples personnes que les effigies de leurs princes et seigneurs, lesquelles estans recongneues par ceux qui sont présentement en vie, ilz en laissent de main en main la memoire à leur postérité, si d’aventure ilz les veoient bien faittes et les honorent et les benissent, là où, si elles ne ressemblent point ou si elles sont faittes de quelque mauvaise main, ilz les resnient et desdaignent. »

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