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L’’Antiquité imaginaire’ dans les dessins et les gravures de la première moitié du XVIe siècle : la migration des images entre l’Italie et la France

Elena Efimova

Elena Efimova, « L’’Antiquité imaginaire’ dans les dessins et les gravures de la première moitié du XVIe siècle : la migration des images entre l’Italie et la France », Nouvelles de l’estampe, 268, 2022

Extrait de l’article

L’article est consacré à la tradition des représentations de monuments pseudo-antiques qui ont circulé dans les dessins et les gravures en Italie et en France aux XVe et XVIe siècles. La tradition a été établie par un groupe de dessins italiens connus sous le nom de Roma antica. Ces dessins combinent des images de ruines de monuments romains avec des reconstitutions de monuments disparus. Ces dernières sont basées sur des descriptions littéraires, des légendes médiévales ou sont le résultat de l’imagination de l’artiste. En 1520-1530, ce groupe est complété par des reconstructions "scientifiques" d’antiquités, basées sur des données épigraphiques et numismatiques, par des capricci arbitraires reprenant les motifs des ruines, ainsi que par le corpus des dessins des antiquités romaines situées au nord des Alpes. Un vaste répertoire d’images - une "collection intégrée" - s’est ainsi constitué, vraisemblablement dans les cercles de voyageurs cultivés de Rome, proches des ambassadeurs français. Ce corpus a servi de source d’images pour les dessinateurs et graveurs français, italiens et flamands. L’auteur de l’article considère que de nombreux dessins et gravures de Jacques Androuet du Сerceau l’Ancien font partie de cette tradition.

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