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La Mort et Watteau

Marcel Brion

Marcel Brion, "La Mort et Watteau", dans MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Rocaille, rococo" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 1991.

Extrait de l’article

Lorsque Michel-Ange écrivait "il ne naît pas en moi une pensée dans laquelle
ne soit gravée l’image de la mort", il faisait allusion à cette obsession qui,
pendant une certaine période de sa vie du moins, l’occupait à tel point qu’il
avait peint dans l’escalier de sa maison un squelette portant un cercueil. C’était
là, chez le peintre de la Sixtine, un reste de médiévalisme, mais la Florence de
la Renaissance, elle-même, restait fidèle au triomphe de la mort qui figurait parmi
les allégories érudites et païennes des cavalcades mythologiques. Le Moyen
Age avait volontiers représenté aux yeux de l’âme pécheresse les instruments
de la mort comme un utile memento mori, et cette tradition se poursuivit si loin
que nous voyons, à la fin du XIX" siècle, Arnold Böcklin introduire dans son
autoportrait un squelette qui se penche par dessus son épaule.

Lire la suite (document pdf, Digithèque des éditions de l’Université de Bruxelles)