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La symbolique de Louvois dans la cour royale des Invalides

Bernard Sevestre

Bernard Sevestre, "La symbolique de Louvois dans la cour royale des Invalides", dans Histoire, économie & société, année 1996, volume 15, numéro 1, p. 169 - 176.

Extrait de l’article

La cour royale de l’Hôtel des Invalides présente un caractère d’unité et d’équilibre bien rare. Bâtie et ornée de 1670 aux toutes premières années du XVIIe siècle, elle expose, sur les quatre frontons de ses avant-corps, les quatre pavillons d’angle et soixante lucarnes sur entablement, un ensemble de sculptures consacré à l’histoire militaire du règne de Louis XIV, de ses débuts (1643) aux traités de Ryswick (1697). Cette collection de sculptures très homogènes embrasse cinquante-quatre années de travaux guerriers sur terre et sur mer : sa réalisation dura une trentaine d’années.

Louvois, bâtisseur de l’Hôtel pendant vingt-et-un ans, fut le réalisateur de ce cycle de la cour royale qui rappelle d’autres œuvres contemporaines de même signification - plafonds de la Galerie des Glaces au château de Versailles et galerie métallique du règne pour n’en citer que deux -, mais en préservant son originalité. Quel homme a-t-il pu choisir pour décider la conception de ces soixante-huit pièces de sculpture en leur assurant cette puissance d’évocation qui permet encore aujourd’hui d’en identifier le plus grand nombre en dépit des effets de l’érosion, des mutilations et, parfois, des rénovations ?

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