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Louvois et la peinture de bataille à travers le décor des réfectoires de l’Hôtel des Invalides

Jean-Marcel Humbert

Jean-Marcel Humbert, "Louvois et la peinture de bataille à travers le décor des réfectoires de l’Hôtel des Invalides", dans Histoire, économie & société, année 1996, volume 15, numéro 1, p. 167 - 168.

Extrait de l’article

Il n’est personne, en dehors de Louis XIV, dont le nom soit plus lié à
l’Hôtel des Invalides et à son institution hospitalière que celui de Louvois. Dirigeant les architectes, signant les marchés, il a suivi de près l’installation
des premiers invalides et l’organisation interne de l’hôtel dans tous les
domaines, imposant notamment le premier uniforme, mettant en place des manufactures et réglant la participation du clergé à la vie spirituelle des pensionnaires. On comprend que, rien ne se faisant sans son contrôle, le décor
peint des réfectoires soit le reflet exact de ce qu’il voulait voir réaliser.
Toutefois, il ne faut pas oublier que, dès l’époque de la Régence, ces peintures sont déjà tellement abîmées, essentiellement semble-t-il par les vapeurs
de la cuisine et des repas, que le peintre Dulin est chargé de les retoucher :
c’est le début de fréquentes restaurations qui modifient les scènes originales
dans des points de détail - modelé des visages, uniformes -, mais, ne touchent
pas, je pense, aux compositions d’ensemble des grandes peintures. Les petites,
en revanche, sont parfois entièrement refaites.

La peinture des réfectoires s’échelonne de 1677 à 1680, c’est-à-dire juste
après le changement d’architecte survenu en mars 1676. Cet événement
n’intervient pas directement dans les partis pris décoratifs des réfectoires, mais
est le signe du prestige grandissant que Louvois veut donner à l’ensemble.
C’est d’ailleurs au début de l’année 1677 qu’est prise la décision de bâtir le
Dôme, au moment où les succès de la guerre de Hollande laissent entrevoir
une paix prochaine.

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