Copies d’antiques au Palais Farnèse. Les fontes de Guglielmo Della Porta
Bertrand Jestaz
Bertrand Jestaz, "Copies d’antiques au Palais Farnèse. Les fontes de Guglielmo Della Porta", dans Mélanges de l’école française de Rome, année 1993, volume 105, numéro 105-1, p. 7-48.
Extrait de l’article
Les copies d’antiques en bronze vendues par Guglielmo Della Porta au duc de Parme ont été longtemps méconnues. W. Gramberg, qui a révélé la vente, les a crues destinées à Parme, bien qu’il publiât aussi un brouillon de lettre où le sculpteur proposait de les expédier « à Parme ou là où il plaira à Son Excellence ». On ne devrait jamais oublier que le palais Farnèse de Rome était d’abord « le palais du duc de Parme » et que les cardinaux de la famille n’en étaient que les usufruitiers. Les évidences offertes par les inventaires du palais aux XVIIe et XVIIIe siècles m’ont amené à les y reconnaître et à en retrouver certaines à Naples, où elles avaient suivi l’ensemble des collections Farnèse, mais l’impossibilité où je me suis trouvé d’obtenir des précisions sur le sort des autres m’a longtemps empêché de leur consacrer l’étude que j’avais imprudemment annoncée. Je dois à la nouvelle conservation du Palais royal de Naples, qui m’a donné accès à ses réserves et fourni la photographie des pièces, de pouvoir aujourd’hui reprendre ce sujet. Entre-temps, un document supplémentaire est apparu qui permet de mieux comprendre l’affaire. Mais les trois textes qui en traitent n’ont pas été interprétés correctement, et il convient d’en reprendre l’étude pour saisir le déroulement des faits et leur portée.