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Entre pratique inaugurale et trésor mémoriel : étude du contenu de la statue de Henri IV de 1818

Collectif

Département de l’action culturelle et éducative, Archives nationales, "Entre pratique inaugurale et trésor mémoriel : étude du contenu de la statue de Henri IV de 1818", dans In Situ, revue des patrimoines, 2010, n° 14.

Extrait de l’article

La pratique qui consiste à placer dans un monument public une charte de fondation retraçant dans quelles conditions il fut érigé, quels furent les commanditaires, etc. est acquise bien avant l’érection du bronze de Lemot en 1818. Le document retrouvé en 1792 dans le premier groupe équestre réalisé par Jean de Bologne et érigé au Pont-Neuf en 1614 l’illustre déjà. Cependant, d’une inauguration à l’autre, la nature des pièces que l’on enferme dans la statue d’Henri IV change. Ou, plus exactement, d’une simple pièce commémorative (charte, médaille), le contenu évolue, s’enrichit, pour former un ensemble dont les caractéristiques matérielles et le contenu intellectuel permettent de penser qu’il fut constitué comme une sorte de « trésor », voire de reliquaire spirituel, en mémoire du roi. Ainsi la statue équestre, en même temps qu’elle s’offre manifestement comme un symbole de l’autorité monarchique restaurée, est également investie d’une fonction de réceptacle de la mémoire collective, et ce faisant d’organe possible de réconciliation de la nation.

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