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Le tombeau de Philippe-Dagobert : un monument royal chez les moines blancs

Pierre-Yves Le Pogam

Le Pogam, Pierre-Yves, "Le tombeau de Philippe-Dagobert : un monument royal chez les moines blancs", Bulletin Monumental, tome 168, n° 2, année 2010, p. 133-148.

Extrait de l’article

Un prince capétien et sa sépulture

Malgré l’importance de son tombeau dans l’histoire de la sculpture funéraire, le prince Philippe dit Dagobert ne nous est connu que par quelques sources obscures et contradictoires. Sa date de naissance, au moins, ne pose pas de problème car elle est donnée par les Annales de Saint-Denis : le prince naquit le 20 février 1222. En revanche, il convient de s’arrêter sur le problème posé par le prénom de l’enfant. Les annales susdites l’appellent Philippe, de même que l’inscription qui ornait son tombeau. C’est seulement vers le moment de sa mort que les sources mentionnent l’enfant sous un autre prénom, Dagobert, sans rappeler le prénom précédent. Et ce n’est que dans les deux inscriptions tardives (et malheureusement non datées précisément) en rapport avec le tombeau et certainement rédigées par les moines de Royaumont, où était enterré le prince, que l’on voit apparaître la juxtaposition des deux prénoms sous la forme «Philippe dit Dagobert » (voir Annexe, inscriptions nos 2 et 3). Le choix de ce surnom doit en tout cas s’expliquer par l’intérêt que portaient les capétiens à la première dynastie des rois de France.

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