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Les deux galeries des rois de la cathédrale de Chartres

Claudine Lautier

Lautier, Claudine, "Les deux galeries des rois de la cathédrale de Chartres", Bulletin Monumental, tome 169, n° 1, année 2011. La cathédrale de Chartres. Restaurations récentes et nouvelles recherches, p. 41-64.

Extrait de l’article

La cathédrale de Chartres a bénéficié récemment d’importantes campagnes de restaurations commanditées par la Direction régionale des affaires culturelles – région Centre, dans le cadre du «Plan cathédrales » . Conduites par l’architecte en chef des monuments historiques Patrice Calvel, elles concernent aussi bien les vitraux et les enduits peints intérieurs, que la sculpture et l’architecture. En 2008, un échafaudage a été dressé sur toute la hauteur de la façade occidentale dans un triple but : mener l’étude préalable à la restauration de la pierre de la rose ouest, réparer la balustrade de la coursière située au-dessus de cette dernière et restaurer la galerie des rois érigée à la base du pignon du grand comble. Cette galerie est ordinairement inaccessible, car l’étroite coursière établie devant les statues ne communique pas avec le comble de la nef, l’accès à ce dernier se faisant seulement par la coursière à balustrade située un peu plus bas. Les statues n’ont donc pu être que rarement examinées de près, ce qui explique le peu d’intérêt qu’elles ont suscité chez les historiens de l’art, à la différence des sculptures aisément analysables depuis le sol : le Portail royal, les portails et les porches du transept. Située à quelque 45 m de hauteur et peu visible depuis le sol, la galerie des rois de la façade ouest a donc été quelque peu oubliée.

Bien que celle du bras sud du transept, établie au niveau des gâbles du porche, soit beaucoup plus basse, elle n’a pas davantage attiré l’attention des érudits. Pas plus que celle de la façade ouest, elle n’est en effet ordinairement accessible, faute d’une coursière passant devant les statues. La restauration entreprise en 2008 a débuté par le pignon et s’est poursuivie par étape jusqu’aux toitures en pierre des trois arcades du porche. L’échafaudage qui a été dressé afin de permettre l’accès à ces toitures, qui devaient être recouvertes de plomb, a ainsi rendu possible l’examen rapproché de la galerie méridionale – qui sera restaurée lors de la campagne de travaux prévue pour le décor sculpté des portails et du porche sud.

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