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Nouveaux documents sur le tombeau de Jean de Berry, frère de Charles V 

Pierre Pradel

Pradel Pierre, « Nouveaux documents sur le tombeau de Jean de Berry, frère de Charles V », Monuments et mémoires de la Fondation Eugène Piot, tome 49, 1957, p. 141-157.

Extrait de l’article

Quatre grands tombeaux princiers de même inspiration, avec décor de pleurants, ont illustré l’art de la sculpture française dans la première moitié du XVe siècle : ceux des ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi et Jean sans Peur à Dijon, celui du duc Charles Ier de Bourbon à Souvigny, celui de Jean de France, duc de Berry, à Bourges.

A Dijon, les chefs-d’œuvre de Sluter et de ses continuateurs se présentent presque intacts, surtout depuis d’intelligents regroupements. A Souvigny, le monument du sculpteur Jacques Morel offre encore, malgré ses mutilations et la disparition de ses pleurants, l’imposant équilibre de sa structure.

A Bourges, les éléments originaux sont épars ou anéantis ; c’est l’aboutissement des déprédations subies par le tombeau, d’abord en 1756 lorsque l’archevêque de Bourges, dans un geste de jalousie rageuse, le fit transporter de la Sainte-Chapelle à la Cathédrale, puis en 1793.

Le gisant et sa dalle noire se trouvent dans la crypte de la Cathédrale, isolés ; des fragments du dais et du décor de marbre blanc ont été recueillis au Musée de Bourges avec dix des quarante pleurants qui entouraient le coffre ; d’autres pleurants ont été signalés dans des collections et Musées des deux Mondes. Mais nous n’avons, pour évoquer le tombeau du plus grand amateur d’art du Moyen Age, qu’une reconstitution en plâtre, forcément approximative, exposée au Palais Jacques-Cœur, exécutée il y a une cinquantaine d’années par l’architecte berrichon Paul Gauchery, en liaison avec ses recherches sur le monument et son histoire

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