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La première Renaissance carolingienne : échanges d’hommes, d’ouvrages et de savoirs

Michel Sot

Sot, Michel, "La première Renaissance carolingienne : échanges d’hommes, d’ouvrages et de savoirs", dans Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public, 32e congrès, Dunkerque, 2001, Les échanges culturels au Moyen Âge, p. 23-40.

Extrait de l’article

L’Italie occupe une place capitale dans la politique de Charlemagne : dans l’affirmation de son pouvoir et de son autorité, jusqu’au couronnement impérial lors de son cinquième voyage en Italie en 800 ; dans le renouveau culturel dont il a été le promoteur et que l’on appelle traditionnellement la Renaissance carolingienne aussi. Rappelons que cette Renaissance est d’abord une réforme religieuse, destinée à permettre aux hommes, fidèles de l’Église et sujets du roi, de bien prier Dieu en vue de leur salut. Pour cela il est nécessaire que les moines dont la fonction première est justement la prière, et les clercs qui doivent encadrer la vie religieuse des fidèles, soient convenablement formés. Ils doivent pouvoir s’adresser à Dieu dans une langue correcte (un bon latin), lire et commenter les Écritures selon des méthodes éprouvées (les arts libéraux et surtout la grammaire). Us doivent pour la prière et l’étude disposer de livres bien écrits (en minuscule Caroline) sur un bon support (le parchemin), ouvrages liturgiques en premier lieu sans doute, mais aussi ouvrages des auteurs qui ont bien pensé (les auteurs chrétiens) et bien écrit (les auteurs antiques en général, même païens).

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