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Les envois de la couronne à l’Académie de France à Rome au XVIIIe siècle

Pierre Arizzoli-Clémentel

Pierre Arizzoli-Clémentel, "Les envois de la couronne à l’Académie de France à Rome au XVIIIe siècle", dans Revue de l’Art, année 1985, n° 1, p. 73-84.

Extrait de l’article

L’histoire de l’installation de l’Académie de France à Rome dans une demeure correspondant au prestige atteint par l’institution au XVIIIe siècle est celle d’une longue pérégrination, depuis sa fondation en 1666, dans différents palais ou maisons, où l’embellissement du décor, au départ très modeste, sera l’objet des soins constants des directeurs successifs, secondés à Paris par l’action des Surintendants et des Directeurs des Bâtiments qui, au nom du roi, exerçaient la tutelle sur l’établissement dans le cadre de la Maison du roi.

Il aura cependant fallu, sans doute, la conjonction de deux personnalités de premier plan comme celle de Vleughels, directeur de 1724 à 1737, et celle du duc d’Antin Directeur général des Bâtiments de 1708 à 1736, pour voir cesser cette pérégrination et s’épanouir cette volonté dans la splendeur, inégalée, du grand appartement de représentation du palais Mancini, siège de l’Académie à partir de 1725 jusqu’aux événements de la fin du siècle.

La réalisation d’un inventaire du mobilier ancien de l’actuelle Académie, à la Villa Médicis depuis la fin de 1803, nous donne l’opportunité de faire le point de ce qui est parvenu jusqu’à nous des envois à Rome antérieurs à la Révolution française, pour l’ornement d’une résidence deve­nue fixe, située dans l’artère la plus importante de Rome à cette époque, celle des grandes entrées, allant de la porte du Peuple au Capitole. Elle nous permet aussi d’imaginer la somptuosité de l’ensemble.

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