Quelques aspects du rococo flamand : l’architecture et le décor intérieur
Marie Frédéricq-Lilar
Frédéricq-Lilar, Marie, "Quelques aspects du rococo flamand : l’architecture et le décor intérieur", dans MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, eds. : "Rocaille, rococo" in Etudes sur le XVIIIè siècle, Volume XVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 1991.
Extrait de l’article
Dans la partie flamande des Pays-Bas autrichiens, comme dans toute l’Europe au XVIIIe siècle, l’architecture française est prise en exemple. Celle-ci
demeure classique. Sobre, sa beauté réside surtout "dans la coupe parfaite de
la pierre, dans l’harmonie des lignes, la justesse des proportions, l’exacte
adaptation de toutes les parties à la fin, du tact avec lequel l’accident est posé
là où le regard, courant sur la ligne, a besoin d’un repos et d’un tremplin". Sa
nouveauté profonde s’exerce surtout dans le domaine du décor ornemental. Si
ce dernier, à l’intérieur, cède volontiers à la fantaisie en épuisant le vocabulaire
de la nature, tout en exploitant les possibilités abstraites de l’entrelacs, il est
toujours, à l’extérieur, employé avec discrétion et subordonné à l’ordonnance
de l’ensemble. La logique française préfère le rythme tranquille, l’harmonie
paisible, l’ usage modéré des colonnes, des statues et des ornements aux grands
mouvements passionnés et lyriques du Rococo.
Lire la suite (document pdf, Digithèque des éditions de l’Université de Bruxelles)