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Vasari, source de Biaise de Vigenère ?

Gabriella Rèpaci-Courtois

Rèpaci-Courtois, Gabriella, Vasari, source de Biaise de Vigenère ?, dans Revue de l’Art, 1988, N° 80, p. 48-51.

Extrait de l’article

II reste beaucoup à dire sur la réception des Vite de Vasari dans les divers pays d’Europe. Si l’ouvrage a été reçu avec admiration aux Pays-Bas, il n’en est pas de même pour la France. J.A. de Thou mentionne dans ses Historiae Vasari, qu’il avait rencontré à Florence, en renvoyant aux Vite comme à une référence connue : « Quae omnia... Georgius Vasarius Arretinus [sic] praestantis-simus pictor et architectus singulari libre complexus est... ».
Par ailleurs, une certaine in­fluence vasarienne est perceptible dans un petit traité théorique sur l’art antique rédigé à Rome en 1585 par Louis de Montjosieu. Mais il faut attendre la célèbre attaque doctrinale de Fréart de Chambray en 1662 pour que l’auteur italien fasse l’objet d’une discussion spéci­fique et explicite. A. Félibien, tout en utilisant largement Vasari dans le second de ses Entretiens, affiche une attitude dédaigneuse à l’égard du manque de doctrine et de précision de l’historien toscan.
Les raisons et les conséquences de cette situation ont été fort bien étudiées. Dans le cheminement quelque peu souterrain et où beau­coup serait encore à définir de la fortuna française des Vite, Biaise de Vigenère nous semble constituer une étape d’une certaine impor­tance, passée jusqu’ici inaperçue.

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