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L’éducation du «prince fait pour régner» selon Madame de Genlis : réalité et fiction

Regina Bochenek-Franczakowa

Regina BOCHENEK-FRANCZAKOWA, "L’éducation du «prince fait pour régner» selon Madame de Genlis : réalité et fiction", dans MORTIER Roland, HASQUIN Hervé, éd, "Portraits de femmes", in Etudes sur le XVIIIe siècle, Volume XXVIII, Editions de l’Université de Bruxelles, 2000.

Extrait de l’article

Madame de Genlis apparaît comme une personnalité qui déborde tous les cadres
qu’on voudrait imposer à une femme-écrivain de son époque. Une intellectuelle avant
la lettre, une pédagogue encore plus praticienne que théoricienne originale, une
romancière à la plume facile, auteur d’écrits et de romans dont le nombre décourage
les chercheurs, enfin, une personne qui n’a pas craint de s’affirmer à contre-courant
des us et coutumes ainsi que de la philosophie dominante, tout cela crée un « portrait
de femme» complexe et peu commun, même pour ce siècle qui en est si riche.

(...)

Cependant, la tentation est irrésistible, et sans doute légitime, de considérer
Madame de Genlis à travers le rôle qu’elle ajoué en sa qualité de gouvernante (ellemême
préférait le titre de « gouverneur») des enfants du duc Philippe d’Orléans. Il
nous semble intéressant d’examiner les idées de Madame de Genlis sur l’éducation
d’un « prince fait pour régner », contenues dans son « roman pédagogique» Adèle et
Théodore
(1782) et dans d’autres écrits publiés au début de la Révolution (Leçons
d’une gouvernante à ses élèves
et Discours sur l’éducation du Dauphin, 1791), afin
de les confronter ensuite avec ce qu’elle en a représenté ou projeté dans son roman
«historique» Les Chevaliers du cygne (1795). La pratique pédagogique réelle ou
fictionnalisée et la fiction romanesque nous révéleront un ensemble cohérent, dont
certains aspects ne manquent pourtant pas de rendre perplexe.

Lire la suite (document pdf, Digithèque des Editions de l’Université de Bruxelles)