La maison de Bourbon, « escolle de vertu et de perfection ». Anne de France, Suzanne de Bourbon et Pierre Martin.
Elodie Lequain
Médiévales, n° 48, Paris, PUV, printemps 2005, p. 39-54.
Extrait de l’article :
Au Moyen Âge, nombreux sont les textes adressés à la haute noblesse pour lui conseiller un bon comportement. Construits sur l’idée que le prince ne peut pas prétendre gouverner ses sujets s’il ne se gouverne pas correctement lui-même, le genre des miroirs des princes s’enrichit depuis l’époque carolingienne, renouvelant le « processus de codification éthique de la fonction gouvernante ». Ce sont souvent des religieux qui guident les grands dans leur vie d’ici-bas. Le frère prêcheur Vincent de Beauvais adresse son De eruditione filiorum nobilium à la reine Marguerite de Provence vers 1247. Gilles de Rome, ermite de Saint-Augustin, compose vers 1279 le fameux De regimine principum pour l’édification du futur Philippe le Bel...