Prêts consentis au duc et à la duchesse de Bourgogne en Nivernais et en Donziais de 1384 à 1386
Léon Mirot, André Biver
Mirot, Léon / Biver, André, "Prêts consentis au duc et à la duchesse de Bourgogne en Nivernais et en Donziais de 1384 à 1386", dans Bibliothèque de l’école des Chartes, 1942, tome 103, p. 324-331.
Extrait de l’article
Lorsqu’en 1384 Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, et sa femme Marguerite de Flandres succédèrent à leur beau-père et père Louis de Maele aux comtés de Flandre, d’Artois, de Nevers et de Rethel et baronnie de Donzi, ils eurent à faire face à de lourdes obligations financières résultant de la guerre contre les Gantois révoltés ; puis, le calme rétabli par la paix de Tournai en janvier 1385, ce furent les onéreux préparatifs des deux expéditions projetées contre l’Angleterre en 1385 et 1386.
Pour faire face à ces dépenses, ils eurent recours, comme il était d’usage courant alors, à des emprunts, demandant à leurs sujets des prêts d’argent plus ou moins volontaires et spontanés. En Nivernais et en Donziais, ces prêts semblent avoir été consentis tout d’abord en 1384, à la suite d’une réunion tenue les 12 et 13 décembre à Montbard, puis en 1385. Ce furent surtout les fonctionnaires comtaux, baillis, receveurs, prévôts et autres qui y participèrent. Les listes publiées ci-contre, d’après les comptes des receveurs généraux, permettent de connaître les noms de ces fonctionnaires ; on constate, pour ceux qui ont pu être identifiés, que beaucoup d’entre eux étaient de la région, et que des alliances familiales unissaient ces divers personnages, dont sont issues des familles dont un certain nombre existent encore.