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Rivalité nobiliaire et succession princière. La lutte pour le pouvoir à la cour de Bavière et à la cour de Bourgogne

Malo Damen

Damen, Mario, « Rivalité nobiliaire et succession princière. La lutte pour le pouvoir à la cour de Bavière et à la cour de Bourgogne », Revue du Nord, 2/2009 (n° 380), p. 361-383.

Résumé de l’article

L’article est une comparaison entre deux « favoris du prince », deux courtisans nobles haut placés, et leurs relations conflictuelles avec l’héritier princier. Il s’agit de Jean d’Arkel, actif dans les années 1400 et favori du comte de Hollande Albert de Bavière, et d’Antoine de Croÿ, premier chambellan et favori du duc de Bourgogne Philippe le Bon. L’intention est d’analyser les différentes phases du conflit (la mobilisation du soutien, la violation de la paix, la réconciliation et la restauration de la paix) selon un modèle anthropologique. Les deux favoris, de par leurs importantes possessions territoriales, alliances matrimoniales et activités politiques, dépassaient nettement tous les autres nobles. Par leurs réseaux formels et informels, ils essayèrent de contrôler les structures de l’État et une partie de ses revenus. C’est la raison pour laquelle ils furent considérés par l’héritier comme un danger pour la dynastie et l’unité territoriale. Dans les deux cas, l’héritier se construisit une clientèle propre qui se composait de nouveaux venus ou de personnes ayant été exclues du pouvoir. L’héritier, jouissant de plus de ressources politiques, idéologiques et financières que le favori, l’emporta finalement. Il avait cependant toujours besoin de l’appui du favori, ou du moins de ses territoires seigneuriaux, car ils étaient situés à la frontière avec d’autres entités.

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