Richelieu cardinal-ministre
Françoise Hildesheimer
Hildesheimer, Françoise, "Richelieu cardinal-ministre", dans Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 150e année, n° 1, 2006, p. 365-383.
Extrait de l’article
Une date peut servir à rappeler l’immense floraison de la littérature de dévotion qu’a connue le «premier» XVIIe siècle: l’année 1608,qui vit sortir l’Introduction à la vie dévote de saint François de Sales. Sans caractériser plus avant des ouvrages de ce type, on notera simplement qu’ils ne prêchent pas un retrait absolu du monde, mais rejoignent souvent le thème de l’activité politique comme accomplissement de la volonté divine. Ce thème, que l’on retrouve chez des auteurs spirituels engagés dans le monde comme Bérulle, Séguier ou Marillac, est très présent aussi dans les correspondances du temps par le rappel de la nécessité de quitter sa retraite pour se mêler aux affaires du siècle. Or en matière d’engagement dans l’action politique, s’il est une personnalité qui fait figure d’archétype, c’est bien Richelieu, à tel point d’ailleurs qu’on en vient souvent à oublier sa qualité de membre du clergé, alors qu’il compte précisément au nombre des auteurs ecclésiastiques de son temps
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