Saint-Martin de Tours et les chancelleries carolingiennes
Mark Mersiowsky
Mersiowsky, Mark, « Saint-Martin de Tours et les chancelleries carolingiennes », dans Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 111-3, 2004.
Extrait du texte
L’état de la documentation interdit une analyse approfondie sur Saint-Martin de Tours et les chancelleries carolingiennes ; on ne peut s’appuyer que sur les copies d’érudits faites au XVIIe et au XVIIIe siècle. Certains dessins permettent toutefois d’étudier la pratique médiévale de cotation à Tours ; il est également possible d’identifier les signes graphiques typiques des notaires qui ont reconnu les diplômes. Sous les règnes de Charlemagne et de Louis le Pieux, la rédaction des actes par le destinataire était exceptionnelle. Ce fut cependant le cas pour une partie des diplômes de Louis le Pieux pour Saint-Martin. Des relations personnelles très étroites existaient alors entre cet établissement et la chancellerie impériale. Le manuscrit latin 2718 de la Bibliothèque nationale de France en constitue le monument le plus important ; il s’agit d’une collection occasionnelle, et non systématique, rédigée à la chancellerie en utilisant des chutes de parchemin. On ignore l’identité des scribes.