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La clientèle de Madame de Maintenon dans la Marine du roi

Michel Vergé-Franceschi

Vergé-Franceschi, Michel, La clientèle de Madame de Maintenon dans la Marine du roi, Albineana, Cahiers d’Aubigné, 10-11, 1999. Autour de Françoise d’Aubigné, Marquise de Maintenon. Tome II. Actes des Journées de Niort 23-25 mai 1996, sous la direction de Alain Niderst; p. 281-294.

Extrait de l’article

La protection donnée par Mme de Maintenon dans la marine du Roi n’a pu être mise en valeur que grâce à une étude beaucoup plus générale sur les officiers de marine aux XVIIe et XVIIIe siècles que nous avons réalisée jadis. Les archives de la marine sont en effet une mine précieuse de renseignements à condition de les coupler avec des fonds généalogiques tels que ceux du Cabinet des Titres de la Bibliothèque nationale (2 000 dossiers exploités dans les séries Carrés d’Hozier, Cabinet d’Hozier, Nouveau d’Hozier, Dossiers bleus, Pièces originales, Chérin). Les archives de la marine nous ont en effet permis de réaliser un corpus d’officiers important qui embrasse la totalité de ceux-ci : les officiers de vaisseau sont par exemple un peu plus de 400 en 1676, l’année où Duquesne triomphe de Ruyter à Agosta ; ils sont environ un millier en 1692, l’année de la « malheureuse journée » de La Hougue ; ils seront 1657 au 1er janvier 1789 en comptant M. de La Pérouse, dont on ignore encore la disparition sur les rochers de Vanikoro. Ce corpus réalisé grâce aux séries du fonds Marine (série 2E4, soldes et revues ; série L, brevets, commissions, provisions , série C7 surtout : dossiers personnels de chacun des officiers), il suffit de reconstituer les origines sociales de chacun afin de recomposer les réseaux de protection, celle-ci étant liée à différents facteurs, dont celui de la naissance (parmi d’autres). Dans un premier temps, nous avons limité cette étude prosopographique à l’ensemble des officiers généraux en service de 1661 à 1715 (ils sont 64), puis de 1715 à 1774 (ils sont 131). Et, pour chacun d’eux, nous avons réalisé une étude de quartiers jusque et y compris les seize trisaïeux paternels et maternels. Or, en procédant de la sorte, il nous a été permis de reconstituer les grandes clientèles de la Marine aux XVIIe et XVIIIe siècles.

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