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Entre mythe et réalité, l’utilisation de la figure de Charlemagne à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècles)

Romain Cordonnier

Cordonnier, Romain, Entre mythe et réalité, l’utilisation de la figure de Charlemagne à la fin du Moyen Âge (XIVe-XVe siècles), master 2, université de Grenoble 2, 2009.

Résumé

Charlemagne. Aucun autre nom que le sien n’est plus connu de tous les Français depuis leur plus tendre enfance notamment grâce, ou à cause, du mythe qui en fit le fondateur de l’école, immortalisé, en 1964, par la chanson de France Gall. Dans l’histoire de l’Europe médiévale, il est un « des personnages les plus importants du folklore historique » dont la survivance a imprégné plus d’un millénaire de notre histoire. Au XIIe siècle, il est héros, figure tutélaire, épique, religieuse ou encore prototype du roi croisé. À la fin du Moyen âge, la figure de Charlemagne est très importante et se retrouve dans différents types d’art. Cette image n’est pas codifiée si bien que le « reximperator » se retrouve affublé, ou non, de certains de ses attributs les plus illustres, telle sa barbe. Mais si cette figure de Charlemagne est multiple, le discours qu’elle revêt est éminemment politique et un outil pour les différents successeurs de Charles en France et dans l’Empire. Ces deux entités géographiques s’opposent en « conflit idéologique » autour de la personne de Charles qui est source de légitimité. Néanmoins, la France et l’Empire abordent l’utilisation de sa figure selon deux angles opposés. Dans l’Empire, s’il sert à la magnificence de l’empereur, l’image de Charles n’est pas pensée dans une politique globale et nationale. La France, elle, se rattache à la figure épique, légendaire et historique. La propagande française conduit à l’élaboration et la confirmation de l’idée d’une excellence française, mais plus encore, Charles est la pierre angulaire d’une transformation de la monarchie où le roi devient « imperator in suo regno ».

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