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Fascis cum sideribus III. Le symbolisme armorial dans le éloges du cardinal Mazarin

Yvan Loskoutoff

Loskoutoff Y., Fascis cum sideribus III. Le symbolisme armorial dans le éloges du cardinal Mazarin, ses prolongements dans les mazarinades, chez Corneille, Racine et La Fontaine, Dix-septième siècle, 2002/1, N° 214, p.
55-98.

Extrait de l’article

L’étude de l’activité littéraire autour de Mazarin s’est presque uniquement réduite,
ces dernières décennies, aux mazarinades. Le siècle précédent nous aura transmis le
souvenir d’une pourpre maculée d’ordure. Certes, les historiens ont remarqué
l’indifférence avec laquelle le cardinal, comme sa maîtresse, avaient d’abord accueilli
la vague pamphlétaire. Ils ne l’ont pas expliquée. De fait, Son Éminence avait toujours soigné sa propagande, mais selon les modes qui étaient ceux de la cour pontificale.
S’il y avait à Rome une tradition vivace des pasquinades, elle devait rester dans
son ordre. À l’autre extrémité de l’échelle des genres, Urbain VIII et son entourage
avaient porté l’art de l’éloge, dans la littérature et dans les beaux-arts, à un point de
perfection où l’image héraldique, trois abeilles d’or en champ d’azur, tenait une
place centrale. Mazarin fut l’héritier direct de ce goût.

Abordant le domaine peu exploré du genre encomiastique, nous analyserons la part constante et importante
accordée au symbolisme armorial dans les oeuvres qui lui furent dédiées. Les auteurs
de mazarinades ayant saisi cette clef majeure du langage de l’adversaire, il n’est pas
étonnant de la retrouver dans leurs libelles, renversée à des fins satiriques. Cela aussi
fera l’objet de notre étude, non moins que l’exploitation de l’allégorie armoriale par
quelques grands écrivains dont la fortune fut, à un moment ou à un autre, associée à
celle du cardinal.

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