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Naturel. Essai sur l’argument de la Nature dans la pensée politique française à la fin du Moyen Âge

Jacques Krynen

Krynen, Jacques, " Naturel. Essai sur l’argument de la Nature dans la pensée politique française à la fin du Moyen Âge ", dans Journal des savants, 1982, n° 2, p. 169-190.

Extrait de l’article

Au XIVe et au XVe siècle, l’établissement de l’État monarchique suscite une littérature politique nouvelle et toujours plus abondante. Le prince, pour être sage, se doit aussi d’être cultivé. Des conseillers éclairés ne suffisent plus à l’orientation de ses desseins. Il doit lui-même apprendre, comprendre et apprécier. En vient-il à bousculer principes et traditions qu’il doit en outre prouver le bien-fondé de ses actes. Les traités issus de la querelle bonifacienne, comme ceux qui furent composés à l’instigation de Charles V, témoignent assez de ces impératifs.
Mais la réflexion politique en France ne tarit pas après la parution du Songe du Vergier. Il s’en faut de beaucoup que l’épanouissement d’une pensée politique soit uniquement lié aux goûts personnels d’un monarque ou à sa volonté réformatrice. De fait, sous les règnes de Charles VI et de Charles VII, on assiste à une floraison d’écrits politiques en tout genre, et du plus haut intérêt.

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