L’émigration nobiliaire française en Allemagne : une « migration de maintien » (1789-1815)

Karine Rance

Karine Rance, "L’émigration nobiliaire française en Allemagne : une ’migration de maintien’ (1789-1815)", dans Genèses. Sciences sociales et histoire, année 1998, volume 30, n° 30, p. 5-29.

Extrait de l’article

L’une des particularités de l’émigration contre-révolutionnaire est le retour massif en France de ses
acteurs, après un séjour de dix à quinze ans en
Allemagne. Ce retour, qui s’oppose à l’enracinement des
huguenots, est lié aux contextes politiques français et allemand. Mais l’évolution du rapport à autrui, incarné aussi
bien par l’Allemagne que par la France, est également
déterminée par les caractéristiques propres à chaque
groupe de migrants.

Il est d’usage de classer les migrants en fonction de données sociologiques : les typologies distinguent des migrations « professionnelles », « religieuses », « politiques » etc.
Ces classifications, liant l’attitude des migrants aux seules
causes de leur départ, aboutissent à un déterminisme comportemental d’autant plus excessif que les causes d’une
migration sont multiples et que le motif invoqué par les
migrants n’est pas toujours le plus décisif.

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