Extrait de l’article

L’attention des lecteurs soviétiques et étrangers avait déjà, été attirée sur soixante-six volumes de documents français et italiens, datant des années 1547 à 1559, et qui, conservés aujourd’hui dans les Archives centrales d’État des Actes anciens (A. G. E. A. A.), à Moscou, faisaient partie à la fin du XVIIe siècle de la bibliothèque du premier président du Parlement de Paris, Guillaume de Lamoignon. En 1963, le professeur A. D. Ljublinskaja entreprit de publier ces documents ; dans la préface de son ouvrage, en même temps qu’elle donnait la première analyse scientifique de la collection, elle avançait une hypothèse concernant son origine. A l’heure actuelle, grâce à des recherches poursuivies ces dernières années, nous connaissons beaucoup mieux ce fonds (...)

On y trouve presque exclusivement des documents concernant la politique française en Italie, les relations franco- turques, ou bien le règlement des comptes du roi avec ses banquiers florentins de Lyon, questions étroitement liées entre elles par leur nature. Il ne s’y trouve presque pas de lettres venues des autres pays, bien que, de toute évidence, Montmorency en ait reçu beaucoup. Mais, à ce dernier fait, on trouvait une explication, en admettant qu’il avait existé autrefois un ordre remarquable dans les archives de Montmorency, et en supposant que le lot acquis par Lamoignon constituait justement la partie « italienne » de ses archives.

Lire la suite (Persée)