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Les chemins de l’information : la circulation des nouvelles depuis la périphérie européenne jusqu’au gouvernement français au début du XVIIIe siècle

Éric Schnakenbourg

Schnakenbourg, Éric, « Les chemins de l’information : la circulation des nouvelles depuis la périphérie européenne jusqu’au gouvernement français au début du XVIIIe siècle », dans Revue historique 2/2006 (n° 638), p. 291-311.

Résumé de l’article

La politique étrangère subit le poids des contraintes spatiales, surtout lorsqu’il s’agit de prendre connaissance d’événements se déroulant à plusieurs milliers de kilomètres. Au début du XVIIIe siècle, le gouvernement français suit avec attention la campagne du roi de Suède Charles XII en Russie, mais éprouve des difficultés à être informé précisément. En l’absence de réseaux diplomatiques français dans la région, les nouvelles sont rares et incertaines. Il faut près de deux mois pour que Versailles soit assuré de la défaite suédoise de Poltava (8 juillet 1709) et du sort du roi de Suède. La vitesse de circulation des nouvelles dans l’espace européen est fort élastique, elle dépend principalement de l’organisation des réseaux postaux qui est meilleure dans la partie occidentale du continent. La correspondance diplomatique n’est que rarement la première à informer le gouvernement français, car elle doit supporter des contraintes particulières qui retardent la transmission des nouvelles. Généralement, Louis XIV et ses ministres sont d’abord renseignés par les gazettes de Hollande, réputées pour leur capacité à transmettre rapidement les informations et pour la qualité de leur contenu. Par le biais de l’étude des conditions de la circulation des nouvelles, cet article pose la question de l’efficacité de l’action diplomatique française dans la périphérie européenne.

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